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HISTOIRE D'UN ARBRE DU CLUB

BONSAI CLUB DE BELLEDONNE

UN BUIS TRAVAILLÉ EN FAMILLE

Lors de l'été 2010, au cours d'une promenade avec mes deux fils dans le Trièves, nous repérâmes un joli petit arbre qui avait du potentiel pour devenir un bonsaï !

Autorisation de prélèvement en poche, nous décidions de l'extraire. Il avait une base importante, un bon racinaire, le site plein de mousse et de terre aérée avait fourni un humus de grande qualité.

Le nebari semblait satisfaisant (photo a).

Mon fils aîné prit ensuite la responsabilité et la charge de l’arbre. Il le mit en pleine terre durant les deux premières années, à une exposition semi-ombragée, et sans apports spécifiques. Il le laissa là, juste tranquille (photo b).

Puis, en 2012, Il le mit dans son premier pot à bonsaï. Le racinaire, correct avec ses nombreuses radicelles, permit une installation sans problème dans de l’akadama.

Il l'engraissa à l’organique.

Les trois années suivantes, de 2012 à 2015, l’arbre fit du vert sans qu’on y touche (photo c). Lors du rempotage de 2015, mon fils le plaça dans un pot plus petit en mica, toujours dans de l’akadama pur (photo d). Beaucoup de végétation apparut.

Par chance, le yamadori survit à l'attaque massive de pyrales en région grenobloise.

Mon aîné avait réfléchi à des projets, fait des dessins. Il semblait difficile de trouver un style à ce buis, une face, l’arbre n’ayant pas de “forme” naturelle, ni d’esthétique évidente. Il se résigna donc à tout couper et mettre en valeur les deux choses qui avaient attiré notre regard à l'origine : son nebari et son potentiel de bois morts. Il enleva la branche principale et inclina l’arbre.

Au rempotage suivant, il modifia la composition de son substrat : 30% pomice et 70% akadama. L'exposition mi-ombre entretint énormément l'humidité du substrat et eut pour effet de faire se propager naturellement des mousses à la surface.


Les travaux de Stemberger furent sources d’inspiration lors des sessions de travail à la Dremel. On appliqua du liquide à jin pour protéger les bois morts.

Il s'en suivit encore trois ans de culture en pot. Mon fils l’installa dans un pot circulaire de bonne facture rapporté de Saulieu en octobre 2015, puis le laissa en l'état jusqu'en 2018, en l’engraissant copieusement.

 

Il partit alors pour un voyage de six mois durant lesquels je pris la charge de ses arbres et du buis en particulier. A son retour, il fut très satisfait de constater comme le projet avait bien évolué grâce à ma sélection des branches primaires et secondaires et l'affinage des bois morts. Il me proposa alors d'en devenir le nouveau propriétaire !

En 2019, l'arbre fut présenté pour la première fois, lors de l’exposition de bonsaï organisée par le Bonsaï Club de Belledonne, dans le cadre du salon « Uriage aux jardins »

(photo e).

 

Finalement, en 2021, je décidai de changer la face du buis dont l’arrière me satisfaisait davantage. Elle présente moins de relief mais plus de texture liée aux accidents de vie de l’arbre. En 2024, je choisis aussi de le rempoter dans 100% d’akadama.

Sa plastique n'a pas beaucoup évolué depuis.

Ce bonsaï de buis, souvenir d’une promenade en famille et fruit d'un travail commun entre mon fils et moi, est chargé d’émotions. Il a bien prospéré entre de bonnes mains qui se donnèrent le relais ! (photo f)

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